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Aristide Briand aujourd'hui


19/10/2015 - Saint-Nazaire : la médaille du prix Nobel d'Aristide Briand dérobée

Un musée d'histoire locale s'est vu voler la médaille d'or du prix Nobel de la paix remise, en 1926, à l'ancien président du Conseil de la IIIe République.

La médaille d'or du prix Nobel de la paix remise en 1926 à Aristide Briand a été dérobée dans la nuit de vendredi à samedi à l'Écomusée de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a-t-on appris lundi auprès de la mairie qui a dénoncé « un vol indigne ». Selon Patrice Bulting, adjoint au tourisme à la municipalité et membre fondateur de l'Association Aristide Briand, le vol avec effraction s'est déroulé vers 1 h 20 samedi. Son ou ses auteurs ont forcé une porte et brisé la vitrine où étaient entreposés divers objets ayant appartenu à l'ancien président du Conseil de la IIIe République. Outre la médaille du Nobel, une photo originale d'Aristide Briand en robe d'avocat et sa carte de correspondant de presse à La Démocratie de l'Ouest ont également été dérobées. En revanche, le fac-similé du diplôme du Nobel, également exposé, a été dédaigné par le ou les malfaiteurs, a précisé Patrice Bulting.

Alerté par l'alarme, l'agent de sécurité du musée est arrivé rapidement sur les lieux, mais les auteurs du vol avaient déjà disparu. La municipalité, qui souligne que c'est le premier vol jamais commis dans ce musée consacré à l'histoire de la ville depuis son ouverture en 1988, a déposé une plainte. La police technique et scientifique a procédé à des investigations sur place. Selon Patrice Bulting, « le fait que ce vol ait été particulièrement ciblé sur le seul objet de valeur, sa rapidité, laisse penser qu'il pourrait s'agir d'une commande d'un collectionneur privé ». « C'est un vol indigne au regard du patrimoine commun », a déclaré le maire (PS) David Samzun. « Nous sommes meurtris ; on nous a volé un morceau de notre histoire », a-t-il ajouté. La mairie a lancé « un appel à la responsabilité » et au retour du butin.

La médaille en or du Nobel, remis à Aristide Briand le 10 décembre 1926 pour son rôle dans l'éphémère réconciliation franco-allemande, avait été acquise aux enchères par l'Écomusée de Saint-Nazaire en 2008 pour 12 200 euros. Cela en fait la médaille Nobel la moins chère jamais vendue aux enchères avec celle du Britannique William Randal Cremer, auréolé en 1903, acquise pour 17 000 dollars en 1985. Depuis le début 2014, au moins huit médailles Nobel ont été cédées aux enchères, mais à des prix nettement supérieurs. Homme politique et diplomate, Aristide Briand (1862-1932) avait passé une partie de sa jeunesse à Saint-Nazaire où ses parents tenaient le Grand Café. Il y avait fait ensuite ses premières armes comme élu, journaliste et avocat.

Source AFP, 19 octobre 2015

La médaille volée - Compte twitter de la ville de Saint-Nazaire

"La municipalité, qui avait acheté cette médaille lors d'enchères en 2008, a dénoncé "un vol indigne" et a porté plainte.

La médaille d'or du prix Nobel de la paix remise en 1926 à Aristide Briand a été dérobée dans la nuit de vendredi à samedi à l'Ecomusée de Saint-Nazaire, en Loire-atlantique, a-t-on appris lundi auprès de la mairie qui a dénoncé "un vol indigne".

Plainte de la mairie. Selon Patrice Bulting, adjoint au Tourisme à la municipalité et membre fondateur de l'Association Aristide Briand, le vol avec effraction s'est déroulé vers 1 heures 20 samedi. Son ou ses auteurs ont forcé une porte et brisé la vitrine où étaient entreposés divers objets ayant appartenu à l'ancien président du Conseil de la IIIe République. Alerté par l'alarme, l'agent de sécurité du musée est arrivé rapidement sur les lieux mais les auteurs du vol avaient déjà disparu. La municipalité, qui souligne que c'est le premier vol jamais commis dans ce musée consacré à l'histoire de la ville depuis son ouverture en 1988, a déposé plainte. La police technique et scientifique a procédé à des investigations sur place.

"Une commande d'un collectionneur privé". Outre la médaille du Nobel, une photo originale d'Aristide Briand en robe d'avocat et sa carte de correspondant de presse à La Démocratie de l'ouest ont également été dérobées. En revanche, le fac-similé du diplôme du Nobel, également exposé, a été dédaigné par le ou les malfaiteurs, a précisé Patrice Bulting. Selon Patrice Bulting, "le fait que ce vol ait été particulièrement ciblé sur le seul objet de valeur, sa rapidité, laisse penser qu'il pourrait s'agir d'une commande d'un collectionneur privé". "C'est un vol indigne au regard du patrimoine commun", a déclaré le maire (PS) David Samzun.

Achetée par la ville en 2008 pour 12.200 euros. La médaille en or du Nobel, remis à Aristide Briand le 10 décembre 1926 pour son rôle dans l'éphémère réconciliation franco-allemande, avait été acquise aux enchères par l'Ecomusée de Saint-Nazaire en 2008 pour 12.200 euros. Cela en fait la médaille Nobel la moins chère jamais vendue aux enchères. Homme politique et diplomate, Aristide Briand (1862-1932) avait passé une partie de sa jeunesse à Saint-Nazaire où ses parents tenaient le Grand Café. Il y avait fait ensuite ses premières armes comme élu, journaliste et avocat.

Source : EUROPE 1.fr (19 octobre 2015)

Voir aussi sur ce thème : "Le Nobel en vitrine, c’est combien?", Libération, 3 octobre 2015. L'article indique que le Nobel le moins cher jamais vendu aux enchères est celui du Français Aristide Briand, acquis en 2008 par l’Ecomusée de Saint-Nazaire, pour 12.200 euros. Celui du Britannique William Randal Cremer, auréolé en 1903, n’a guère fait mieux, adjugé 17.000 dollars en 1985. En revanche, la médaille du Belge Auguste Beernaert (lauréat en 1909) a atteint 661.000 dollars, et celle de l’Argentin Carlos Saavedra Lamas (1936), retrouvée chez un prêteur sur gage, 1,16 million de dollars. Au cours actuel de l'or, avec ses 150 grammes de métal 18 carats (23 jusqu’en 1979), la médaille du Nobel de la paix, qui représente le profil d’Alfred Nobel côté pile et trois éphèbes nus côté face, pèse moins de 5.500 dollars.


 

17/10/2012 - Le président François Hollande rend hommage à l'oeuvre européenne d'Aristide Briand...

A la veille du conseil européen des 18 et 19 octobre 2012 à Bruxelles, le président de la République française, François Hollande a répondu, à l'Elysée, aux questions de la presse et a profité de l'occasion pour rendre un bref hommage aux principaux Français qui ont marqué l'histoire de l'idée européenne. Il n'a pas oublié de mentionner le nom d'Aristide Briand...

Extrait :

"L'idéal européen, il est dans le rêve français. Les révolutionnaires de 1789 avaient imaginé une nation ouverte à tous les Européens. Victor Hugo fut le premier à parler des Etats-Unis d'Europe. Après la boucherie de 14-18, Aristide Briand plaidait déjà pour l'Europe au nom de la paix. A la Libération, pour Jean Monnet comme pour Charles de Gaulle, construire l'Europe, c'était reconstruire la France. François Mitterrand a conçu sa présidence au nom de l'Europe".

Source Le Monde


 

1862-2012 : 150e anniversersaire de la naissance d'Aristide Briand

 

Diaporama de l'exposition sur Flickr.com

Patrice BULTING, président de l'Association Aristide Briand (Saint-Nazaire) présente l'exposition (document audio du Conseil général de Loire-Atlantique).

L'expostion a été inaugurée par le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, le jeudi 11 octobre dernier, en présence de Madame Catherine Lambert, arrière-petite nièce d'Aristide Briand.

Discours prononcé par Jean-Marc Ayrault (site ABP) et article paru dans Ouest France.

 

Malgré de nombreuses protestations, la maison dite d'Aristide Briand, sur l'Ile Milliau, a été détruite par le Conservatoire du littoral. Ce dernier s'est engagé, entre autres, à édifier sur Trébeurden, face à l'Ile Milliau, un « élément d'interprétation » (pupitre d'information) évoquant l'histoire du bâtiment disparu et la mémoire d'Aristide Briand. L'inauguration de cette stèle donnera lieu, du 24 au 31 mars 2012, à une « Semaine hommage » à Aristide Briand.

 

« Il fut de ces hommes exceptionnels qui nous ont montré le chemin. Lui qui voulait parler européen, « cette langue nouvelle qu’il faudra bien que l’on apprenne», reste une source d’inspiration, plus que jamais d’actualité face aux tiédeurs européennes. Comme il l’avait pressenti, c’est toujours le couple franco-allemand qui est le moteur de la construction européenne. De sa solidité, de la conviction européenne des dirigeants respectifs des deux pays dépendent les pas nouveaux vers une Europe puissance, fondée sur la liberté, la démocratie et le progrès économique et social ».

Voir Communiqué de presse de la ville de Nantes

 


Aristide Briand vu par son lointain successeur

Rencontre à l'Assemblée Nationale du député de la Loire Régis Juanico pour évoquer son héritage d'Aristide BRIAND qui fut député de la première circonscription de 1902 à 1919 (filmée par André Picon le 7 décembre 2011)

 

Un film d'André PICON sur Vimeo (2012)

 


On rase la maison d'Aristide Briand (2 septembre 2009 )

"La maison dite Aristide Briand, située sur l'île Milliau, à Trébeurden (22), est en cours de démolition. Malgré son nom, cette maison n'a pas appartenu à Aristide Briand. Elle était la propriété de Lucie Jourdan, qui était la maîtresse de l'écrivain et homme d'État de la IIIe République.

 

source de la photo (wikipedia)

Le Conservatoire du littoral, considérant l'état de délabrement de la bâtisse et son absence d'intérêt architectural, avait pris la décision de la démolir, il y a déjà plusieurs années. Mais cette décision avait suscité des critiques de la part de plusieurs habitants de Trébeurden. Ils craignaient de voir disparaître un témoignage de la vie d'Aristide Briand, onze fois président du Conseil et homme de paix entre la France et l'Allemagne, dans l'Entre-deux-guerres. «On va garder le souvenir. Une réflexion muséographique est en cours», répond Denis Bredin du Conservatoire littoral. Ce chantier de démolition, sur une île qui n'est que parfois accessible à marée basse, s'annonçait délicat. «Mais c'est finalement moins compliqué que ce qu'on avait imaginé», précise le délégué du Conservatoire. Les entreprises retenues utilisent une tractopelle, avec des tapis sous les chenilles, pour ménager la végétation, tandis que les déchets seront évacués par des engins légers, puis par barge. Les matériaux nobles, tels que les moellons en granit rose, seront conservés. Le chantier devrait s'achever fin septembre".

source : Le Télégramme.com (2 septembre 2009)

Voir le reportage vidéo de Dominique Morvan du Télégramme (02/09/2009)

 


Nicolas Dahéron, "Des archives d'Aristide Briand bientôt dispersés aux enchères", in Presse Océan, 25 mars 2008.

La vente aux enchères de ces documents de portée nationale est programmée samedi prochain à Nantes. Une vente qui déclenche l'inquiétude et la colère d'une association nazairienne.
Pas une ville sans qu'une rue ne porte son nom. Bien sûr, au panthéon des hommes d'État, Aristide Briand n'a pas l'aura de Clémenceau ou De Gaulle. Mais l'homme, né à Nantes en 1862 et qui a vécu une grande partie de son enfance à Saint-Nazaire, mérite pourtant plus qu'une simple plaque de rue. Quelques rappels historiques s'imposent. Aristide Briand est considéré comme l'un des pères de l'Europe et l'artisan du rapprochement franco-allemand dans les années vingt.

Autant dire que l'homme est une figure historique de premier rang. Alors la perspective de voir une partie de ses archives personnelles vendues, samedi prochain, à l'hôtel des ventes des Salorges à Nantes, inquiète. C'est le cas de l'association Aristide Briand : « À l'époque, personne ne s'en préoccupait vraiment, mais nous avons réalisé un important travail de mémoire », indique son président, Patrice Bulting. « Beaucoup de chercheurs français et européens s'adressent à nous lorsqu'ils travaillent sur le sujet ».

Ce dernier n'est pas vraiment ravi de voir une partie des archives vendues. « Pour nous, ce sont des documents extrêmement précieux qui relèvent de l'intérêt national », ajoute t-il. « Notre crainte, c'est que ces archives se dispersent ou qu'elles tombent dans un fond privé, voire même à l'étranger ». Pour bien comprendre l'enjeu, on peut citer parmi quelques-uns des documents en vente : le diplôme original du prix Nobel de la paix , sa table de travail...

L'association nazairienne a donc décidé l'alerter les pouvoirs publics et les élus locaux. Elle demande parallèlement le report de cette vente qu'elle qualifie de « soudaine et précipitée ». « On veut du temps pour mettre en place une stratégie d'acquisition, pour réunir les énergies, fonds publics ou mécénat », dit Patrice Bulting. Il agit en concertation avec une partie de la famille qui, selon ce dernier, n'aurait pas eu connaissance de la vente. Ce que dément le commissaire-priseur Philippe Kaczorowski : « Nous avons les documents qui prouvent que tout est parfaitement en règle », confirme t-il. Il conteste d'ailleurs la démarche de l'association nazairienne, précisant que « personne n'est dépositaire de l'héritage d'Aristide Briand ». Au-delà de la polémique, c'est bien la préservation d'un patrimoine national qui est en jeu : « Les archives d'une telle figure historique ne peuvent pas se résumer à une valeur marchande », souligne Patrice Bulting.

 


 

Guillaume Frouin, "A Nantes, les nostalgiques d’Aristide Briand sauvent les meubles" (in 20minutes.fr, 29 mars 2008)

Les plus beaux morceaux de la vente aux enchères des archives d’Aristide Briand ont été sauvés samedi à Nantes de la «dispersion», comme le redoutait l’association nazairienne qui œuvre pour le souvenir de l’homme politique français (1862-1932).

La mairie de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a ainsi acquis pour 12.200 euros le diplôme du prix Nobel de la Paix, que Aristide Briand avait obtenu conjointement avec l’Allemand Gustav Stresemann en 1926 pour leurs efforts en faveur de la réconciliation franco-allemande.

«Il sera exposé à l’Hôtel de ville, là où Aristide Briand a fait ses premiers pas comme conseiller municipal d’opposition», s’est réjoui Daniel Sicard, directeur de l’Ecomusée de Saint-Nazaire, qui était mandaté par Joël Batteux, maire (PS) de la ville.

Le lot n°24, particulièrement controversé, a lui tout simplement été retiré de la vente à la demande de l’Etat. «Il mélangeait des documents publics et privés», explique Daniel Sicard. On y retrouvait, entre autres, des documents ayant trait aux débuts du Parti socialiste - qu'Aristide Briand fonda avec Jean Jaurès - ou à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, dont Briand fut le rapporteur en 1905.

«Il y avait un vrai risque de dispersion d’archives d’Etat», expliquait avant la vente Patrice Bulting, président de l’association Aristide-Briand, basée à Saint-Nazaire. «Ces documents devaient pouvoir être consultés par des historiens, et en aucun cas tomber dans les mains d’intérêts privés.»

La mairie de Nantes, qui avait élaboré avant les enchères une stratégie commune avec son homologue de Saint-Nazaire et l’Etat, s’est elle portée acquéreuse de sept objets, pour environ 25.000 euros.

Tous seront au cœur en 2010 d’une «grande exposition sur Nantes durant les deux guerres mondiales», a annoncé Marie-Hélène Jouzeau, directrice du château des Ducs de Bretagne. Achetée à elle seule 21.000 euros, La Délivrance, une statue en bronze d’une femme nue brandissant une épée, sera même exposée «en permanence» dans l’enceinte du château.

S’il avait été mis en vente, le lot n°24 aurait également pu faire partie du patrimoine municipal de Nantes, à en croire Yannick Guin. «S’il fallait surenchérir, on l’aurait fait», a indiqué après la vente le conseiller municipal (PS), qui était lui mandaté par le député-maire Jean-Marc Ayrault.

«La ville était intéressée, mais le Parti socialiste aussi: François Hollande avait demandé à Jean-Marc Ayrault de se débrouiller pour conserver ces documents», a expliqué l’élu. «Nous aurions alors acheté le lot, pour le mettre ensuite éventuellement à la disposition du Parti pour des expositions.»

Voir aussi par le même auteur : "Les archives d'Aristide Briand sauvées de la dispersion", publié sur Le point.fr, 29 mars 2008.