Charles Albert
"L'Europe contre l'Angleterre"
« Les
Européens ne peuvent plus ignorer aujourd’hui qu’ils ont à faire l’Europe,
qu’envers et contre tous ils doivent la faire, et ne le pourraient pas si le
pays qui a constamment travaillé contre l’union de l’Europe, retrouvait les
moyens qui lui ont permis de poursuivre si longtemps sa politique
anticontinentale de division et d’épuisement. La formule : « L’Angleterre
contre l’Europe » […] se retourne logiquement en cette autre formule :
« L’Europe contre l’Angleterre ». […] Pour que l’Europe vive, il
faut que l’Angleterre meure. Oui que l’Angleterre meure. Non pas celle des
champs et des usines, des boutiques et des ateliers. Celle-là nous gêne pas.
Elle aura sa place dans l’Europe nouvelle, comme toutes les nations, petites
ou grandes, qui accepteront sa loi et partageront son sort.
L’Angleterre
qui doit mourir pour que l’Europe vive, […] c’est celle des marchands de
la City et des financiers du Stock Exchange, des diplomates du Foreign Office,
des agents de l’Intelligence Service et des pirates de l’Amirauté. »
Charles Albert, L’Angleterre contre l’Europe, Denoël, 1941.