Université de Paris 1 - Année universitaire 2006-2007

"Comprendre l'émergence de l'idée européenne au XXe siècle"

Séance 4: La relance de Messine (1955),

"une minorité sachant ce qu'elle voulait" (Spaak)

 

 

 

 

 

« C’est dans un moment comme celui que nous vivons actuellement que nous pourrions tirer les leçons des événements qui ont abouti à la Conférence de Messine. On oublie trop facilement que lorsqu’en 1954, l’Assemblée nationale française a voté ‘non’ à la Communauté européenne de défense, le choc ressenti par les dirigeants européens de l’époque a été comparable à celui que nous éprouvons aujourd’hui devant les ‘non’ français et néerlandais. Et pourtant, les dirigeants européens n’ont pas renoncé à leurs idéaux européens. Au contraire. La conviction était répandue qu’il fallait une réaction forte et rapide ».

Jose Manuel Barroso (50e anniversaire de la conférence de Messine, le 4 juin 2005).

Pour ce chapitre voir le site : traitederome.fr et notamment une sélection d'archives consultables en ligne.

I. Selon quelle formule relancer l'Europe?

A. Jean Monnet et le projet d’une relance sectorielle (février 1955)

Démission de Jean Monnet le 10 novembre 1954

Projet de relance de février 1955
==> extension des compétences de la CECA aux transports et aux sources d'énergie classiques (avec les mêmes aides à la reconversion que pour le charbon et l'acier)
==> création d'une nouvelle structure pour le développement commun de l'énergie nucléaire.

Louis ARMAND
Paul Henri SPAAK

B. Johan Willem Beyen et le marché commun général (4 avril 1955)


J.W. Beyen : Ministre néerlandais des Affaires étrangères
Lettre du 5 mai 1953

C. Le nouveau plan de Jean Monnet (13 avril 1955)

Carl Friedrich OPHÜLS, directeur d’Europe au ministère allemand des affaires étrangères
Ludwig ERHARD, ministre de l’Economie
Walter HALLSETEIN, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères
Franz ETZEL, vice-président de la CECA

Pierre URI

D. La relance européenne, une initiative du Benelux (23 avril 1955)


23 avril 1955 : réunion des trois ministres des Affaires étrangères du Bénélux
18 mai 1955 : mémorandum du BénéluxE. La réaction des autres pays de la CECA

Mémorandum allemand
Mémorandum italien
France:
Edgar Faure (PM le 23 février 1955)
Antoine Pinay
Olivier Wormser

E. La réaction des autres pays de la CECA

Mémorandum allemand
Mémorandum italien

France:
Edgar Faure (PM le 23 février 1955)
Antoine Pinay
Olivier Wormser

II. La "méthode" de Messine

A. Un accord arraché à la dernière minute


Conférence de Messine du 1er au 3 juin 1955

B. La résolution finale de Messine, l’art du compromis?

C. L’originalité : le Comité Spaak, un comité d’experts coiffé par une personnalité politique
9 juillet 1955

III. Vers les traités de Rome

A. L’action de Jean Monnet et le Comité d’action pour les Etats-Unis d’Europe

Créé le 13 octobre 1955
Groupe de pression : rassembler un petit nombre de personnes représentatives et responsables, chefs de partis (à l’exception des communistes et des nationalistes) et chefs de syndicats (non communistes)
Jacques van Helmont, secrétaire général

18 janvier 1956 : 1ère réunion du CAEUE qui adopte une déclaration demandant aux gouvernements la création d’une nouvelle autorité supranationale à l’image de la CECA pour le développement de l’énergie nucléaire. [Déclaration soumise à l’approbation des parlementaires des Six pays (mars-juillet 1956)]

B. Le rapport Spaak (21 avril 1956)


Elaboré de juillet 1955 à avril 1956
Rapport rédigé par Pierre Uri et Hans Von der Groeben

C. Des négociations difficiles

Conférence de VENISE (29-30 mai 1956)

26 juin 1956 : Second Comité Spaak (Val-Duchesse près de Bruxelles)

25 mars 1957 : traités de Rome

Archive audiovisuelle : signature du traité de Rome (site traitederome.fr)