TD n°11 - La France et l’Allemagne à l’heure de Hitler

• Commentaire : Texte 33 – Victor Basch, « Au ban les bourreaux ! » (10 avril 1933), p. 32-33.

Victor Basch (1863-1944) : président de la Ligue des Droits de l'Homme et professeur honoraire à la Sorbonne.

Références bibliographiques :

Bernard Ludwig, "Victor Basch et l'Allemagne. Esquisse d'une relation particulière", Revue d'Allemagne, 2004, vol. 36, p. 341-358.

Françoise Basch, Victor Basch ou La passion de la justice : de l'affaire Dreyfus au crime de la Milice, Paris, Plon, 1994.

Françoise Basch, Liliane Crips, Pascale Gruson, Victor Basch, 1863-1944: un intellectuel cosmopolite, Paris, Berg International Editeurs, 2000.

Présentation de l'éditeur : "Cosmopolite au sens noble du terme, Victor Basch (1863-1944) se définissait comme " patriote et internationaliste ". Homme d'action, intellectuel engagé dans son siècle, militant, il a consacré sa vie à la défense du droit et de la justice. Germaniste de renom, spécialiste d'esthétique et de philosophie allemande, cet universitaire kantien fait ses premières armes de militant à Rennes, en 1899, comme dreyfusard de choc. L'Affaire lui inspire un système de valeurs et un modèle d'engagement initié par le socialisme jaurésien. Ce modèle universaliste et humaniste, Basch tentera, sa vie durant, de l'appliquer aux réalités tant françaises qu'internationales. L'accusation de trahison visant Dreyfus réactive le nationalisme antisémite et l'amène à la prise de conscience individuelle d'une origine collective : événement fondateur, l'Affaire réveille son identité juive.

Soutenant la politique d'Union sacrée pendant la Première Guerre, Victor Basch a néanmoins résisté à la tentation manichéenne de la germanophobie délirante. Devenu président de la Ligue des Droits de l'Homme en 1926, il défend la République et s'attire la haine de l'extrême droite. Il prendra position contre le pacifisme intégral en dénonçant, dans les années 30, le militarisme renaissant de l'Allemagne nazie et l'hitlérisme triomphant. Principal artisan du Front populaire, cet ami de Léon Blum n'hésita pas à critiquer la politique de non-intervention en Espagne. Il mourut sous les coups de la Milice, aux derniers jours de l'Occupation".

Plan détaillé de dissertation :

La place de la Russie dans le jeu diplomatique

de la France et de l’Allemagne (1871-1939)

Problématique : Comment la Russie joue-t-elle, comme allié indispensable et adversaire potentiel redoutable, un rôle déterminant dans l'antagonisme qui caractérise les relations franco-allemandes de 1871 à 1914 ?

I. L’entente germano-russe destinée à isoler la France (1871-1890)

A. Une entente rapidement contrariée (1871-1878)

B. La réintégration de la Russie dans le système bismarckien (1879-1887)

C. La fin de la politique de « contre-alliance » (1888-1890)

II. L'alliance franco-russe contre l'Allemagne (1890-1917)

A. Le rapprochement franco-russe (1890-1898)

B. Une alliance franco-russe entre affaiblissement et consolidation (1898-1905)

C. De la Triple Entente à la première guerre mondiale (1905-1917)

III. Allemagne et France entre méfiance et rapprochement avec la Russie bolchévique (1917-1939)

A. Le « flirt tactique entre les deux pestiférées d’Europe » (Pierre Milza) (1917-1923)

B. Une normalisation sous tension (1924-1931)

C. Les aléas du rapprochement franco-soviétique à l'époque de l'Allemagne nazie (1932-1939)