La problématique est la question qui fait du sujet un problème à résoudre et du devoir une démonstration.
Un devoir sans problématique est une exposition de faits sans logique.
La problématique découle logiquement de l’intitulé
du sujet et de la définition que vous en avez faite. Quels thèmes,
quels axes de réflexion le sujet permet-il de soulever ? Quelle est l’idée-force,
c’est-à-dire la problématique, autour de laquelle les thèmes
peuvent s’organiser ?
De votre problématique dépend le plan du devoir qui constitue votre cheminement intellectuel pour parvenir à répondre à votre problématique (chose que vous faites impérativement en conclusion).
Il faut poser la problématique de préférence sous la forme
d’une question.
La construction du plan est un moment décisif de l’épreuve.
Le choix d’un bon plan préjuge de la clarté et de la rigueur
de la réflexion, en même temps qu’il conditionne la facilité
de la rédaction à venir. Se garder de croire que le libellé
du sujet, s’il est en plusieurs termes, suggère nécessairement
un plan : Aspects et manifestations du totalitarisme hitlérien, ne peut
pas être traité en deux parties : 1- Aspects ; 2- Manifestations.
Tous les sujets de dissertation offrent plusieurs possibilités de plan. Deux grandes catégories : plans thématiques, plan chronologiques. Dans certains cas, l’une des deux solutions s’impose manifestement ; dans d’autres, les deux sont possibles. On peut parfois combiner les deux types de plan : parties chronologiques et sous-parties thématiques ou inversement.
Cependant ne pas mélanger des parties chronologiques et des parties thématiques. Toutes les parties doivent être chronologiques ou toutes les parties sont thématiques.
Plan thématique : C’est le plan le plus courant, celui qui épouse le mieux les problématiques historiques. Il s’ordonne soit autour d’un thème que l’on décline, soit autour de deux ou trois thèmes que l’on compare.
Plan chronologique : c’est un plan délicat qui oblige parfois à des contorsions, mais qui s’adapte parfaitement à certains types de sujets. Ce plan ne doit pas jamais se limiter, pour autant, à une énumération de dates ou d’événements. Comme tout plan, il doit s’ordonner autour d’une problématique pertinente. Le choix des césures chronologiques doit épouser les axes de la problématique. On veillera également au bon équilibre dans le découpage du temps.
Il n’est pas nécessaire de se hâter pour rédiger et bien respecter le temps imparti aux étapes préliminaires. Votre copie ne sera jamais appréciée au poids, mais pour l’effort de synthèse et de clarté, pour le respect de la méthode de la dissertation.
Il faut savoir que le jugement du correcteur est déjà avancé
à la seule lecture de l’introduction du devoir. De fait, il est
vrai que la qualité de l’introduction préfigure souvent
la bonne maîtrise d’un sujet. Il est souhaitable de commencer par
une phrase particulièrement brillante ou suggestive qui accrochera l’attention
du lecteur
Il ne doit pas y avoir de remplissage inutile dans une introduction. Elle ne doit en aucun cas être une simple liste de considérations générales, théoriques ou concrètes, vaguement reliées au sujet. L’introduction doit obligatoirement comprendre, dans l’ordre :
Il faut toujours présenter la copie de telle manière que les différentes
parties ou sous-parties soient aisément repérables. Mais évitez
les signes graphiques tels que « * », « - »,... Les
mouvements de votre pensée ne doivent s’exprimer que par la rédaction.
Chaque partie peut commencer par un chapeau. Il joue en quelque sorte le rôle d’introduction pour chaque partie. Il est surtout destiné à en annoncer le plan ; c'est-à-dire qu’il donne de nouveaux points de repère, plus précis, au lecteur. Ne confondez par le chapeau avec un résumé préliminaire, lequel ferait perdre tout intérêt à la lecture des développements qui lui succèdent.
Il faut aussi soigner les transitions d’une partie à l’autre. Les différentes parties du devoir doivent être clairement reliées et il ne faut donc pas rédiger les phrases de transition.
A chaque paragraphe, un exemple. Quelques exemples bien analysés valent mieux qu’une multitude de références allusives. Il faut donc donner des exemples en nombre raisonnable, bien choisis et surtout analysés précisément.La conclusion est sans doute moins essentielle que l’introduction. De taille nettement moindre, elle est aussi normalement beaucoup plus facile à rédiger. Elle n’en reste pas moins indispensable.
On peut la commencer par un « ainsi donc » (mieux que « en conclusion » ou « pour conclure ». On cherchera d’abord à élaborer la phrase finale qui devra être brillante, spirituelle, personnelle ou mieux encore profonde :
- récapitulation, bilan, synthèse ;
- élargissement de la problématique, changement de point de vue.
Il n’est pas recommandé de quitter l’examen avant la fin de l’heure programmée, même si l’on estime que l’on ne va pas réussir. À titre indicatif, on peut donner le timing suivant :
lecture et compréhension du sujet : 10 mn
mise à plat des idées, des faits et des exemples : 15 mn
choix de la problématique + plan détaillé : 30 mn
rédaction * 1 heure 55 mn :
15 mn pour l’introduction
35 mn par partie (si trois parties)
10 mn pour la conclusion
Relecture : 10 mn