Université de Paris 1 - Année universitaire 2009-2010
"Comprendre l'émergence de l'idée européenne au XXe siècle"
Les grandes familles politiques et la question de l'unité européenne depuis 1945
16 juin 1953 : résolution reconnaissant les groupes parlementaires transnationaux
au sein de l’Assemblée commune de la CECA
Libéraux
Démocrates-chrétiens
Sociaux-démocrates
Dans la perspective des élections du Parlement
européen au SU en1979
Phase de stagnation dans les années 1980
Renaissance des fédérations européennes depuis le traité de Maastricht (1992)
Art. 191 : «Les partis politiques au niveau européen sont
importants en tant que facteurs d'intégration au sein de l'Union. Ils
contribuent à la formation d'une conscience européenne et à
l'expression de la volonté politique des citoyens»
Adoption en juin 2003 du Règlement sur le statut et le financement des
partis politiques européens. Pour former un groupe politique, il faut
au minimum 20 députés européens originaires d'au moins
6 Etats membres de l’UE.
Elections de 2009:
Liste des groupes politiques (site du Parlement Européen)
Une « Europe vaticane » dans les années cinquante?
« L'Église a fait la triple alliance : Adenauer, Schuman, Gasperi,
trois tonsures sous la même calotte » (Vincent Auriol)
L’Europe des chrétiens-démocrates :
A partir des années 1960, l’évolution des partis démocrates-chrétiens
dans les différents pays européens diverge:
BELGIQUE
Parti populaire chrétien (CVP) en Belgique = parti de Léo Tindemans,
Wilfried Martens, Dehaene, etc.
FRANCE
Jean Lecanuet (MRP)
Centre Démocrate (1966), puis Centre des démocrates sociaux (1976)
NORVEGE
KRF (parti populaire chrétien) en Norvège : hostile à l’intégration
européenne
Fédération nationale des républicains indépendants
(Valéry Giscard d’Estaing).
En 1951, la création de la CECA divise les socialistes européens,
puisque Allemands, Britanniques, Italiens, Autrichiens et Scandinaves s'y opposent,
tandis que Belges, Français et Néerlandais soutiennent le projet.
Labour Party : PM Clement Attlee et Ronald Mackay (fédéraliste)
SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands)
Kurt Schumacher (1946-1952)
« La social-démocratie allemande souhaite les États-Unis
d’Europe, une fédération démocratique et socialiste
d’États européens» (1946)
« Oui » de principe à l’Europe et « non »
à sa réalisation concrète
SFIO
André PHILIP (fédéralisteà
Soutien CECA, division CED, approbation CEE
Guy MOLLET/Christian PINEAU : "pères" des Traités
de Rome
Les années 1960 constituent le véritable tournant européen
de plusieurs partis socialistes:
Les critiques subsistent néanmoins :
Sicco Mansholt regrette que l'on fasse « l'Europe des grosses entreprises,
des sociétés multinationales, des monopoles» plutôt
que celle des citoyens.
CERES (Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste)
de Jean-Pierre Chevènement
PSU de Michel Rocard, auteur du Marché commun contre l’Europe
(1973)
1973 : congrès de Bagnolet = acceptation du Marché commun
1978 : « L’Europe sera socialiste ou ne sera pas » (Mitterrand)
Mars 1983 : "tournant" européen de Mitterrand
La crainte d'un alignement sur une Europe jugée trop libérale
explique les réticences des socialistes d'Europe du Nord vis-à-vis
de la CEE (Norvège, Danemark, ...)
Royaume-Uni : PM travailliste Harold Wilson (1967)
26 avril 1975: le congrès du Labour se prononce pour le retrait de la
CEE
5 juin 1975 : référendum national en GB.
Portugal : Mario Soares
Espagne : Felipe Gonzalez, leader du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol)
Grèce : PASOK (mouvement socialiste panhellénique) d’Andreas
Papandréou
Les gaullistes : de l’hostilité au soutien à
la construction européenne
RPF (Rassemblement du peuple français) : hostilité à l'Europe
communautaire (supranationale)
1958-1969 : présidence de Gaulle et la CEE (De Gaulle accepte le Marché
commun, mais tend à partir de 1962 à transformer la CEE dans une
logique confédérale (Europe des Etats)
Années 1970 : les gaullistes oscillent entre deux attitudes
- Conciliation: Georges Pompidou (entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun)
- Intransigeance: Jacques Chirac (RPR)
Parti conservateur britannique
Discours de Bruges de Margaret Thatcher (20 septembre 1988) : La Communauté n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas un gadget institutionnel, destiné à être constamment remanié selon les préceptes d’une quelconque théorie abstraite. Il ne faut pas non plus qu’elle soit pétrifiée par des règlements infinis. […] Une coopération volontaire et active entre Etats souverains indépendants est le meilleur moyen de construire une Communauté européenne réussie. Il serait hautement préjudiciable de tenter de supprimer la nationalité et de concentrer le pouvoir au centre d’un conglomérat européen ; en outre cela compromettrait les objectifs que nous poursuivons.
==> L’européisme néo-nazi
==> L’européisme de l’extrême-droite conservatrice,
nationaliste et populiste
Logique de Guerre froide :
Formation de deux groupes communistes distincts au PE :
Après la chute du mur, un seul groupe parlementaire est reformé :
Groupe de la gauche unitaire européenne/gauche verte nordique.