Université de Paris 1 - Année universitaire 2007-2008

"Comprendre l'émergence de l'idée européenne au XXe siècle"

Séance 5 :

Les mouvements pour l’Europe unie dans les années vingt

 

 

 

 

 

 

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I. L’action des mouvements pour la paix en faveur du rapprochement européen

A. Les pacifistes, pionniers de la réconciliation franco-allemande

Benoit XV - 1er août 1917 : « Exhortation à la paix »
Marc Sangnier (1873-1950) - « Jeune République »


B. Les congrès universels de la paix et l’idée d’union européenne

C. Les associations de soutien à la Société des Nations, de l’universalisme au régionalisme

Résolution de la Fédération française des Associations pour la Société des Nations (février 1927) sur une "union européenne" au sein de la SDN.


Le congrès de l’Union internationale des Associations pour la SDN (Berlin, mai 1927) : « … Des groupements rigoureusement continentaux ne répondraient à aucune réalité, ni économique, ni politique, et […] pourraient susciter des rivalités qui aboutiraient facilement à une nouvelle guerre mondiale. Notre but doit demeurer une Société des Nations unie et universelle »

 

II. L’émergence du militantisme pro-européen

A. Coudenhove-Kalergi (1894-1972) et Pan-Europe

 

B. Les États-Unis des Nations européennes du Dr Heerfordt

Christian Frederik Heerfordt (1871-1953)
Roskilde (Danemark)
Une Europe nouvelle (I) (1924) ==> « États-Unis des Nations européennes »

« On se proposera pour idéal la formation de ce qu’on pourrait appeler les États-Unis anglo-européens, comprenant tous les États de l’Europe avec leurs colonies, y compris les colonies autonomes » (Heerfordt)

C. Emile Borel et la Coopération européenne

Emile Borel (1871-1956) né à Saint-Affrique (Aveyron)

==> Fédération pour l’Entente européenne (2 septembre 1926) qui lance un « Appel aux Nations Européennes »

==> Comité français de coopération européenne (25 mars 1927)

==> Comité fédéral de coopération européenne (24-25 novembre 1928)

III. Les réalités et limites de la mobilisation autour de l’idéal européen

A. Un militantisme des élites

Union paneuropéenne : 6 000 à 8 000 membres à la fin des années vingt
Comité français de Coopération européenne : 544 adhérents en mai 1927 (dont 60% de parlementaires)

 

B. Une propagande inégale selon les pays

 

Comité fédéral de coopération européenne - sections en Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hongrie, Lettonie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie et Yougoslavie

Européisme exogène/ européisme endogène
Belgique
Royaume-Uni

C. Une capacité relative d’influence sur les sphères décisionnelles

Gustav Stresemann
Bernhard von Bülow, directeur du département « Société des Nations »
Gerhard Köpke, directeur ministériel de Stresemann

4e assemblée générale du Comité fédéral de coopération européenne (2-4 juin 1930) :