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L’Europe de Versailles à Maastricht, Visions, moments et acteurs des projets européens

Sous la direction de Nicolas Beaupré et Caroline Moine Préface de Étienne François

Editeur Séli Arslan, Collection Histoire, cultures et sociétés

ISBN : 978-2-84276-138-7. Broché, 14,8 x 21,8, 240 pages, 23 euros

 

Introduction de l'éditeur : Si le XIXe siècle avait été celui des constructions nationales et des révolutions industrielles et s’était traduit par la domination des États européens sur le monde, le XXe siècle a été celui d’une double destruction de l’Europe par elle-même, puis de l’émergence d’un nouvel ordre européen fondé sur l’opposition des deux blocs et sur la lente élaboration à l’Ouest d’un édifice institutionnel supranational inédit et unique. L’année 1989 s’est traduite par l’effondrement de l’ordre de la guerre froide ouvrant la voie à une « réunification » de l’Europe par l’intégration des pays sortis de la domination communiste et à une réinterrogation du projet européen. Les auteurs, tous spécialistes reconnus dans leur domaine, sans réduire l’histoire de la construction européenne à la réalisation d’une idée, reviennent sur ses moments phares, ses acteurs, sur les différentes conceptions et les grands récits qui ont accompagné la lente et cahoteuse élaboration de cet édifice. Si le rôle fondamental des grands pays occidentaux n’est pas négligé, l’ouvrage met particulièrement l’accent sur les dynamiques transnationales, sociales et culturelles qui ont traversé toute la période, et invite à dépasser une vision exclusivement centrée sur l’Europe de l’Ouest par de nombreuses contributions consacrées aux relations Est-Ouest.

Sommaire :

Introduction

PREMIERE PARTIE – D’UNE GUERRE A L’AUTRE : DESEQUILIBRES ET NOUVEAUX ORDRES EUROPEENS

 

DEUXIEME PARTIE – L’EUROPE APRES 1945 : DYNAMIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES ENTRE OUEST ET EST

 

TROISIEME PARTIE – EUROPE(S) : QUESTIONS AUTOUR DES GRANDS RECITS EUROPEISTES

Extrait de la préface : « Par rapport aux publications effectivement surabondantes consacrées à l’histoire de la construction européenne, les études rassemblées ici présentent une triple originalité : loin de faire de l’Europe un point d’aboutissement, elles partent toutes de l’Europe en tant que telle, la considérant à la fois comme un objet spécifique et comme une “question toujours renouvelée” ; rétives à toute forme de réduction à l’unité, elles s’attachent, en deuxième lieu, à complexifier l’objet et à saisir les tensions qui lui donnent sa dynamique ; accordant une attention privilégiée aux acteurs, à leurs stratégies et à leurs visions, elles proposent, enfin, une approche contextualisée d’une réalité qui est pour tous à la fois “espace d’expérience” (Erfahrungsraum) et horizon d’attente (Erwartungshorizont), pour reprendre les catégories proposées par Reinhart Koselleck. » (Étienne François)